lundi 12 juillet 2010

Chapitre 1

C'est la fin de la guerre de Sécession. Les Sudistes en déroute regagnent leur foyer. Shtamingo, Jessie et Frank Games font route ensemble. Au moment où leurs routes se séparent, Shtamingo, s'adressant à ses compagnons leur dit : "Voilà, c'est le moment de nous quitter; vous voyez cette piste? Elle mène tout droit à mon ranch. Si un jour, le coeur vous en dit, vous gênez pas! Entre copains de régiment tout est permis! … Alors à bientôt, hein? »
« OK ! A bientôt, Shtamingo! »
••• Quelques jours après, les frères Games, les frères Older , les frères Wanton et Old-Face the Kid arrivent au ranch de Shtamingo ,un très luxueux ranch, totalement délabré, et y pénètrent sans plus de façons.
_ « Eh, les gars, s'écrie Shtamingo, s'adressant aux frères Games, c'est vous que j'ai invités, moi, pas toute l'armée!" Mais sans plus se soucier de lui que d'une vieille paire de chaussettes, ils le bousculèrent, ainsi que ses vieux parents.
Ils firent main basse sur tout ce qui était mangeable. Tels des voraces affamés, ils ne laissèrent aucune provision. Au moment où ils s'apprêtaient à partir, une poutre, tombant du plafond avec un bruit épouvantable, bloqua la porte d'entrée. Prompts comme l'éclair, ils avaient dégainé. Puis, voyant que ce n 'était rien de grave, ils rengainèrent et montèrent sur le toit du ranch pour reprendre leur chevauchée.
Mais Shtamingo ne l'entendait pas de cette oreille et il décida de se lancer à leur poursuite. Ce qui nous permet d'espérer assister à une chevauchée encore plus fantastique que celle de John Ford!
Shtamingo était déterminé à se venger, et rien ni personne ne saurait le faire changer d'avis! Prenant ses jambes à son cou et son courage à deux mains, Shtamingo grimpa quatre à quatre et en cinq sets, les échelons de l'escalier au trois quarts vermoulu et se trouva enfin sur le toit … Juste à temps!!! pour voir les fripouilles sauter à califourchon sur leurs canassons et filer à bride abattue vers ….. Vas savoir où!!! Ne s'avouant pas vaincu et piaffant d'impatience, Shtamingo décida d'en faire autant et siffla son fidèle coursier. Celui-ci,docile, vint se ranger sous le toit et attendit patiemment le bon vouloir de son maître.
Aussi téméraire que Charles (si ça ne vous dit rien, revoyez votre Histoire de France), Shtamingo n'hésita pas une fraction de seconde .Il prit son élan, visa, s’élança , sauta et … s'affala par terre près du cheval! Celui-ci hennit en le regardant et son hennissement ressemblait à s’y méprendre à un rire sarcastique.
_" Ah, toi! Je t'en prie, hein? Ce n'est vraiment pas le moment!", le gronda Shtamingo, humilié par ce saut manqué, tout en se frottant le postérieur encore tout endolori. Mais pour lui, la poursuite n'était que remise!! ! Il ne renonçait pas si facilement !!!Oh, que non !!! … On verrait, et pas plus tard que tout de suite, de quel bois il se chauffait !
Quelques instants après, approchant d'une rivière, il aperçoit Calamity-Jane sur l'autre rive. N'écoutant que son courage, il plonge sans hésiter une seconde et, une fois sur l'autre berge, prend l’attitude du gars prêt à dégainer : « Ton heure a sonné, Calamity, dégaine !! »
Calamity, qui était entrain de faire cuire sa popote sur un petit feu de bois, le regarde puis, détournant légèrement la tête, crache une sacrée chique. N'y tenant plus, Shtamingo dégaine et appuie sur la détente … Clic! Clic! … Les balles sont mouillées! Rageur, il jette son révolver de toutes ses forces et s'affalant sur le sol se met à sangloter comme un gosse. Alors, Calamity se lève, s’approche de lui, le prend maternellement dans ses bras et pour le consoler lui chante une très tendre berceuse…

Le portrait de Shtamingo

mercredi 7 juillet 2010

Qui est Shtamingo??

C'est un personnage que j'ai imaginé et autour duquel j'ai bâti un roman:
Mon livre n'est pas un livre que l'on pourrait taxer de "sérieux". En fait, c'est tout à fait le contraire.
En l'écrivant, je ne visais qu'un seul but:faire rire,encore rire,et toujours rire! Faire rire aux dépens des "Ringo", "Django", "Gringo" etc..
Alors, si vous prenez mon bouquin avec l'espoir d'un ouvrage dit "sérieux", reposez le immédiatement à sa place.
Quant aux autres, je ne peux que leur souhaiter un excellent fonctionnement de leurs muscles zygomatiques.

Je dédie ce livre à mon illustre cousin Nikita Mandryka, qui a toujours adoré la grosse rigolade. Serge Chirinsky.