dimanche 28 août 2011

Chapitre11

… Tout en cavalant, Shtamingo se débarrassa de la corde, qui commençait à lui peser ! Son premier but était de rejoindre Jeep City et de rendre visite à Wyatt, afin de voir s’il y avait un moyen, ce coup-ci, de se remplumer.
Un violent vent de sable, pire que le pire des simouns, se leva. Shtamingo fut ainsi contraint de se protéger le visage en le nouant à la façon des bandits de grand chemin. Du brouillard sablonneux, surgit soudain une diligence et le cocher, apercevant Shtamingo, leva les bras en l’air.
« Pitié, M’sieur, ne tirez pas ! J’vous refile le magot tout de suite ! »
« Mais j’veux pas de magot ! »
« Si,si, j’insiste, faites moi plaisir, prenez le et laissez nous continuer.. »
« Mais enfin, bon sang ! Puisque j’vous dis que j’en veux pas ! »
Sur ce, le vent découvre le visage de notre ami et le cocher de s’exclamer :
« Mais…vous êtes très sympathique ! C’est la première fois que j’vois un bandit sympa ! Allez, allez, va ! Ne vous faites pas prier… C’est mon droit, à moi, de vouloir être dévalisé par un bandit sympa ! J’en ai marre d’avoir toujours affaire à des gueules patibulaires moi ! Tenez, prenez ce coffre… » Et il le jette à Shtamingo, qui l’attrape et le renvoie au cocher.
« Je n’en ferai rien ! »
« Si,si, j’insiste ! »
« Jamais de la vie ! »
Et le coffre fit ainsi plusieurs un va et vient, aller-retour, entre le cocher et Shtamingo. On aurait pu croire qu’ils jouaient au ballon !..
Finalement, excédé, Shtamingo explosa :
« Mais, nom de Dieu ! Foutez-moi la paix à la fin avec votre magot ! J’suis pas un bandit, moi !... J’suis SHTA….MIN…GO, Shtamingo..poor and lonesome cow-boy, and a long way from home… C’est tout ! »
Sur ce, il renvoya le coffre au cocher, salua et poursuivit son chemin..
Au même moment, des despérados mexicanos, qui avaient savamment disposé des coquilles d’œufs sur les rails, attendaient patiemment l’arrivée du train. Celui-ci ne tarda guère. Les coquilles, fracassées, s’empêtrèrent dans les rouages et, les engrenages bloqués, le « cheval de fer » s’arrêta. Sidérés, les mécaniciens tentaient vainement de comprendre pourquoi le train avait stoppé tout seul ! Pendant qu’ils se creusaient désespérément le citron, les despérados jaillissaient tels des diables, à l’intérieur des compartiments, en criant à la ronde :
« Les mains en l’air ! Que personne ne bouge ! Allez, m’sieurs-dames, votre or, vos bijoux, vos montres, vos.. » Mais la stupéfaction les empêcha de continuer. Ils se trouvaient, nez à nez avec des repris de justice en tenues jaunes rayées de noir, que le train en question emmenait au bagne !!
Ironie de la nature, me direz-vous ! Ironie, certes ! Mais la vie est ainsi faite et l’on n’y peut, hélas, rigoureusement rien ! N’est ce pas ??

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